Avec Bonnieux et le Luberon en constant point de mire, le Chef NoĂ«l BĂ©rard de La Bastide Ă  Capelongue nous parle de son parcours et des terroirs de Provence qui l’inspirent chaque jour.
Rencontre. ‹ ‹

Avec Bonnieux et le Luberon en constant point de mire, le Chef NoĂ«l BĂ©rard de La Bastide Ă  Capelongue nous parle de son parcours et des terroirs de Provence qui l’inspirent chaque jour. Rencontre. ‹ ‹

PHILOSOPHIE OU INSPIRATION ?

Parler de philosophie culinaire me semble un peu excessif. J’aime aborder mon mĂ©tier avec une certaine lĂ©gĂšretĂ©, en prenant du recul sur un univers souvent trĂšs mĂ©diatisĂ©, oĂč l’on cherche Ă  tout prix Ă  donner du sens, Ă  raconter une histoire, voire Ă  politiser certaines approches. Pour moi, la cuisine conserve toujours une part d’abstraction, que ce soit dans la rĂ©flexion ou dans l’exĂ©cution. Ici, Ă  Capelongue, perchĂ© au sommet de Bonnieux, mon inspiration est simple : Le Luberon, sa rĂ©gion et ses environs. Le local, en somme. Rien d’innovant, mais essentiel pour tout cuisinier qui souhaite crĂ©er en harmonie avec son environnement et sublimer son terroir. ‹ ‹

Parler de philosophie culinaire me semble un peu excessif. J’aime aborder mon mĂ©tier avec une certaine lĂ©gĂšretĂ©, en prenant du recul sur un univers souvent trĂšs mĂ©diatisĂ©, oĂč l’on cherche Ă  tout prix Ă  donner du sens, Ă  raconter une histoire, voire Ă  politiser certaines approches. Pour moi, la cuisine conserve toujours une part d’abstraction, que ce soit dans la rĂ©flexion ou dans l’exĂ©cution. Ici, Ă  Capelongue, perchĂ© au sommet de Bonnieux, mon inspiration est simple : Le Luberon, sa rĂ©gion et ses environs. Le local, en somme. Rien d’innovant, mais essentiel pour tout cuisinier qui souhaite crĂ©er en harmonie avec son environnement et sublimer son terroir. ‹ ‹

INSPIRATION LUBERON

L’inspiration naĂźt souvent d’un simple regard posĂ© sur le village de Bonnieux et les paysages du Luberon, en pensant aux produits de saison. C’est une premiĂšre Ă©tincelle, qui se transforme ensuite en rĂ©flexion collective avec MĂ©ric, mon second, Thomas, notre chef pĂątissier, et d’autres membres de l’équipe. Vient alors la mise en Ɠuvre, un processus qui peut prendre quelques heures
 ou s’étirer sur plusieurs jours, le temps que l’idĂ©e trouve sa pleine expression.

L’inspiration naĂźt souvent d’un simple regard posĂ© sur le village de Bonnieux et les paysages du Luberon, en pensant aux produits de saison. C’est une premiĂšre Ă©tincelle, qui se transforme ensuite en rĂ©flexion collective avec MĂ©ric, mon second, Thomas, notre chef pĂątissier, et d’autres membres de l’équipe. Vient alors la mise en Ɠuvre, un processus qui peut prendre quelques heures
 ou s’étirer sur plusieurs jours, le temps que l’idĂ©e trouve sa pleine expression.

CRÉATION PRÉFÉRÉE POUR CAPELONGUE

Je n’en ai pas une, mais plusieurs. Chaque fois que l’on arrive Ă  associer des saveurs de maniĂšre juste, en rĂ©sonance avec notre rĂ©gion, c’est une vĂ©ritable satisfaction. Je pense notamment Ă  L’escargot, carotte, poutargue et beurre blanc au pastis, ou encore L’agneau de Sisteron grillĂ© au miel de Lavande ou encore notre Glace d’olive noire et chocolats en texture. ‹ ‹

Je n’en ai pas une, mais plusieurs. Chaque fois que l’on arrive Ă  associer des saveurs de maniĂšre juste, en rĂ©sonance avec notre rĂ©gion, c’est une vĂ©ritable satisfaction. Je pense notamment Ă  L’escargot, carotte, poutargue et beurre blanc au pastis, ou encore L’agneau de Sisteron grillĂ© au miel de Lavande ou encore notre Glace d’olive noire et chocolats en texture. ‹ ‹

L’INGRÉDIENT PROVENÇAL DONT TOUT LE MONDE DEVRAIT PROFITER

L’asperge verte, sĂ»rement. Elle est dĂ©licieuse, de bien des maniĂšres.

L’asperge verte, sĂ»rement. Elle est dĂ©licieuse, de bien des maniĂšres.

LA NAISSANCE D’UN PLAT

À la Bastide, nous proposons deux grands menus, conçus pour reflĂ©ter au plus prĂšs la saisonnalitĂ© et le terroir Ă  un instant prĂ©cis. La vision, la composition de l’assiette et les quantitĂ©s varient en fonction de chaque sĂ©quence du repas, qu’il s’agisse d’une premiĂšre entrĂ©e froide ou d’un plat de viande. Ces Ă©lĂ©ments guident notre rĂ©flexion et nous permettent d’aboutir Ă  l’équilibre recherchĂ© dans chaque assiette.

À la Bastide, nous proposons deux grands menus, conçus pour reflĂ©ter au plus prĂšs la saisonnalitĂ© et le terroir Ă  un instant prĂ©cis. La vision, la composition de l’assiette et les quantitĂ©s varient en fonction de chaque sĂ©quence du repas, qu’il s’agisse d’une premiĂšre entrĂ©e froide ou d’un plat de viande. Ces Ă©lĂ©ments guident notre rĂ©flexion et nous permettent d’aboutir Ă  l’équilibre recherchĂ© dans chaque assiette.

UN DÎNER À LA MAISON APRÈS UNE JOURNÉE DE TRAVAIL

Le dĂźner est un repas que j’apprĂ©cie car je n’ai que peu d’appĂ©tit durant la journĂ©e. Ce que je prĂ©pare dĂ©pend de ce qu’il y a dans le frigo : cela peut ĂȘtre un “grilled cheese sandwich” ou un riz ou des nouilles sautĂ©es comme en Asie, avec quelques lĂ©gumes.

Le dĂźner est un repas que j’apprĂ©cie car je n’ai que peu d’appĂ©tit durant la journĂ©e. Ce que je prĂ©pare dĂ©pend de ce qu’il y a dans le frigo : cela peut ĂȘtre un “grilled cheese sandwich” ou un riz ou des nouilles sautĂ©es comme en Asie, avec quelques lĂ©gumes.

PARCOURS

En rĂ©gion parisienne, d’oĂč je suis originaire, aprĂšs deux secondes gĂ©nĂ©rales oĂč je ne trouve pas ma voie, j’opte pour la cuisine et un apprentissage. J’ai dĂ©butĂ© avec un BEP, en passant deux ans dans le restaurant gastronomique L’Amandier Ă  Antony, puis un bac pro que j’ai rĂ©alisĂ© Ă  la prĂ©sidence du SĂ©nat. C’est lĂ  que j’ai eu la chance de cĂŽtoyer des chefs Meilleurs Ouvriers de France et des candidats au Bocuse d’Or, ce qui a renforcĂ© mon envie de viser l’excellence tout au long de mon parcours. Je suis ensuite parti en Champagne, Ă  Reims, pour travailler aux CrayĂšres (deux Ă©toiles) avec Philippe Mille, oĂč je suis restĂ© trois ans et demi. Mon envie d’apprendre l’anglais m’a conduit Ă  Hong Kong, oĂč j’ai passĂ© prĂšs de cinq ans. J’y ai d’abord travaillĂ© au restaurant Amber (deux Ă©toiles), puis j’ai suivi le chef Maxime Gilbert dans son aventure avec l’ouverture de son premier restaurant, Écriture, qui recevra deux Ă©toiles du Guide Michelin aprĂšs seulement sept mois. L’envie de revenir en France s’est fait ressentir, et aprĂšs un court passage de trois mois au Petit Nice (trois Ă©toiles), j’ai rejoint Édouard Loubet Ă  La Bastide de Capelongue (deux Ă©toiles). Aujourd’hui, sous le nom de La Bastide, nous avons Ă  cƓur de perpĂ©tuer le rayonnement de cette destination gastronomique.

En rĂ©gion parisienne, d’oĂč je suis originaire, aprĂšs deux secondes gĂ©nĂ©rales oĂč je ne trouve pas ma voie, j’opte pour la cuisine et un apprentissage. J’ai dĂ©butĂ© avec un BEP, en passant deux ans dans le restaurant gastronomique L’Amandier Ă  Antony, puis un bac pro que j’ai rĂ©alisĂ© Ă  la prĂ©sidence du SĂ©nat. C’est lĂ  que j’ai eu la chance de cĂŽtoyer des chefs Meilleurs Ouvriers de France et des candidats au Bocuse d’Or, ce qui a renforcĂ© mon envie de viser l’excellence tout au long de mon parcours. Je suis ensuite parti en Champagne, Ă  Reims, pour travailler aux CrayĂšres (deux Ă©toiles) avec Philippe Mille, oĂč je suis restĂ© trois ans et demi. Mon envie d’apprendre l’anglais m’a conduit Ă  Hong Kong, oĂč j’ai passĂ© prĂšs de cinq ans. J’y ai d’abord travaillĂ© au restaurant Amber (deux Ă©toiles), puis j’ai suivi le chef Maxime Gilbert dans son aventure avec l’ouverture de son premier restaurant, Écriture, qui recevra deux Ă©toiles du Guide Michelin aprĂšs seulement sept mois. L’envie de revenir en France s’est fait ressentir, et aprĂšs un court passage de trois mois au Petit Nice (trois Ă©toiles), j’ai rejoint Édouard Loubet Ă  La Bastide de Capelongue (deux Ă©toiles). Aujourd’hui, sous le nom de La Bastide, nous avons Ă  cƓur de perpĂ©tuer le rayonnement de cette destination gastronomique.

PLAT SIGNATURE

Je n’ai pas de plat signature, mais plutĂŽt des produits, des marqueurs forts que j’aime et que l’on retrouve rĂ©guliĂšrement dans nos menus, comme l’agneau de Sisteron, l’olive, la poutargue, les aromatiques


Je n’ai pas de plat signature, mais plutĂŽt des produits, des marqueurs forts que j’aime et que l’on retrouve rĂ©guliĂšrement dans nos menus, comme l’agneau de Sisteron, l’olive, la poutargue, les aromatiques


PORTRAIT CHINOIS DE NOËL BÉRARD

Ma cuisine en 2 mots :
SincĂšre et goĂ»teuse. ‹ ‹

Cuisiner pour les amis :  ‹
Quand je reçois des amis, j’aime la cuisine traditionnelle de partage, comme un chou farci avec riz pilaf ou purĂ©e de pomme de terre. ‹ ‹

Un menu pour faire découvrir la cuisine française : 
Je proposerais un filet de turbot sauce bonne femme, avec une galette à la frangipane en dessert. ‹ ‹

Si vous ne pouviez manger qu'un seul aliment pour le reste de votre vie, quel serait-il ?
Le riz.

Quel est l'ingrédient dont vous ne pourriez pas vous passer ?
Le beurre, je dois l’avouer.

Si vous Ă©tiez vous-mĂȘme un ingrĂ©dient, lequel seriez-vous et pourquoi ?
Un champignon car j’aime les chercher, les manger et j’adore ĂȘtre en forĂȘt.

Quel est votre mot préféré du dictionnaire de la gastronomie ?
Les réactions de Maillard. Cela résume notre tùche quotidienne, à savoir donner du goût et de la saveur à un produit par le biais de la cuisson.

Êtes-vous plutît un oiseau de nuit ou lùve-tît ?
Un oiseau de nuit

Comment décririez-vous votre métier en une phrase ?
Nous avons la chance de faire la chose la plus fondamentale pour l’ĂȘtre humain : se nourrir. Je trouve que c’est une richesse incroyable, tout en Ă©tant Ă  la fois simple et essentielle.

Mer, campagne ou montagne ?
Campagne. J’aime que la mer et la montagne restent des destinations de vacances.

Votre destination de voyage prĂ©fĂ©rĂ©e et votre destination rĂȘvĂ©e ?
L’Asie en gĂ©nĂ©ral, la Nouvelle-ZĂ©lande. ‹

Si votre cuisine était un livre, quelle serait-elle ?
Une année en Provence de Peter Mayle.

1 mot pour la fin :
Régalez-vous, ainsi que vos proches.

Ma cuisine en 2 mots : SincĂšre et goĂ»teuse. ‹ ‹

Cuisiner pour les amis :  ‹ Quand je reçois des amis, j’aime la cuisine traditionnelle de partage, comme un chou farci avec riz pilaf ou purĂ©e de pomme de terre. ‹ ‹

Un menu pour faire dĂ©couvrir la cuisine française :  Je proposerais un filet de turbot sauce bonne femme, avec une galette Ă  la frangipane en dessert. ‹ ‹

Si vous ne pouviez manger qu'un seul aliment pour le reste de votre vie, quel serait-il ? Le riz.

Quel est l'ingrĂ©dient dont vous ne pourriez pas vous passer ?  Le beurre, je dois l’avouer.

Si vous Ă©tiez vous-mĂȘme un ingrĂ©dient, lequel seriez-vous et pourquoi ?  Un champignon car j’aime les chercher, les manger et j’adore ĂȘtre en forĂȘt.

Quel est votre mot prĂ©fĂ©rĂ© du dictionnaire de la gastronomie ?  Les rĂ©actions de Maillard. Cela rĂ©sume notre tĂąche quotidienne, Ă  savoir donner du goĂ»t et de la saveur Ă  un produit par le biais de la cuisson.

Êtes-vous plutĂŽt un oiseau de nuit ou lĂšve-tĂŽt ?  Un oiseau de nuit

Comment dĂ©cririez-vous votre mĂ©tier en une phrase ?  Nous avons la chance de faire la chose la plus fondamentale pour l’ĂȘtre humain : se nourrir. Je trouve que c’est une richesse incroyable, tout en Ă©tant Ă  la fois simple et essentielle.

Mer, campagne ou montagne ?  Campagne. J’aime que la mer et la montagne restent des destinations de vacances.

Votre destination de voyage prĂ©fĂ©rĂ©e et votre destination rĂȘvĂ©e ?  L’Asie en gĂ©nĂ©ral, la Nouvelle-ZĂ©lande. ‹

Si votre cuisine Ă©tait un livre, quelle serait-elle ?  Une annĂ©e en Provence de Peter Mayle.

1 mot pour la fin : RĂ©galez-vous, ainsi que vos proches.